IRAN - Fresques murales de Téhéran
05 mars 2014IRAN - Murals of Tehran
English translation at the end of the article.
Surfant sur le Net à la recherche des dernières infos en provenance d’Iran, je tombe sur la photo de la fresque murale de Mehdi Qadyanloo "Down with the USA" dans le centre de Téhéran. L’article vieux de quelques semaines, raconte que « l’artiste » rêverait de remplacer son immense et fameuse peinture murale par une nouvelle fresque symbolisant la paix. Et que son rêve pourrait devenir réalité car les autorités municipales ont lancé courant 2009 un plan d’embellissement de la ville, et l’idée de remplacer les anciennes peintures murales évoquant la dictature monarchique et la guerre, par des fresques ayant des thèmes plus universels comme la culture et la modernisation de la société Iranienne. « Aujourd'hui la nation est en progrès et nous devons donner un nouveau message pour la nouvelle génération.", confirme Mohammad Reza Sharif Kazemi, l'homme chargé à la mairie de Téhéran d'embellir la ville... On attend de voir.
Fresque murale de Mehdi Qadyanloo Down with the USA dans le centre de Téhéran. - Mural by Mehdi Qadyanloo Down with the USA in central Tehran.
Cet article anodin, et la photo qui l’accompagne, me ramènent 10 ans en arrière. Montrée à l’époque par les télévisions du monde entier, je me rappelle ma stupéfaction en découvrant de mes propres yeux « l’œuvre » de Mehdi Qadyanloo. Une immense fresque murale couvrant le pan d'un bâtiment d'une dizaine d'étages dans le centre-ville, avenue Karim-Khan, et représentant un drapeau américain dont les étoiles sont transformées en tête de morts, et dont les bandes rouges se terminent en bombes s’écrasant au sol ! Une fresque surréaliste qui me poussera à faire le recensement photographique des peintures murales à la gloire des Ayatollah que je vous présente aujourd’hui.
Lorsqu’elles ne font pas l’apologie du martyr des combattants de la guerre Iran - Irak et du djihad, les fresques murales de Téhéran représentent invariablement les Ayatollahs Khomeiny et Khamenei, dont les regards inquisiteurs et omniprésents, écrasent la société iranienne de leur pouvoir. Sur les fresques qui les représentent ensemble, il est amusant de voir le décalage entre le visage fermé et le regard accusateur de l’Ayatollah Khomeiny, et le visage plus apaisé voire compatissant de l’Ayatollah Khamenei. Comme pour laisser entendre que le régime islamique iranien s’est assoupli entre les « deux guides suprêmes ».
« Papa martyr, aucune fleur ne sent aussi bon que tes souvenirs » - “Martyr dad, no flower smells as sweet as your memories”
« Papa martyr, aucune fleur ne sent aussi bon que tes souvenirs » - “Martyr dad, no flower smells as sweet as your memories”
En 1989, à la mort de l’Ayatollah Khomeiny lui-même à la tête de la république islamique d’Iran depuis son instauration en 1979, l’assemblée des 86 experts choisit le président sortant Ali Khamenei comme nouveau Guide de la Révolution. Ali Khamenei est reconnu comme étant un ultra conservateur dont le turban noir indique qu’il est un Sayyid, un des descendants du prophète Mahomet. L’homme a perdu sa main droite, l’usage d’un bras, et se déplace à l’aide d’une canne depuis qu’il a échappé à un attentat, fomenté par l'organisation des moudjahiddines du peuple iranien. Ayant gagné une réputation de miraculé parmi ses fidèles, il porte officiellement le titre de « martyr vivant », estimant que « Dieu l'a épargné pour des responsabilités plus lourdes ». « L’homme est fait pour entrer sur les terrains économiques et financiers… Mais la femme […] doit accoucher, allaiter, elle a un physique fragile, elle est moralement sensible, elle est affective, ne peut entrer dans tous les domaines […], cela crée des restrictions pour les femmes… L’homme, plus fort, est privilégié.» déclare le nouveau Guide Suprême, Ali Khamenei…
Le martyr Ayatollah Seyed Mohammad Bagher Sadr fut un des grands esprits de l'Islam", le Guide Suprême Ayatollah Khomeiny. - The martyr Ayatollah Seyed Mohammad Bagher Sadr was one of the great minds of Islam", the Supreme Guide Ayatollah Khomeini.
Expatrié en Iran à la fin de l’Eté 1999, je découvre un pays envoûtant aux multiples facettes, dans une société en trompe l’œil où rien n’est comme il ne le paraît. Dans les rues de Téhéran, un calme de circonstance est revenu après l’immense mouvement étudiant qui a secoué le pays en juillet 1999. Mais la tension reste palpable. Cela fait vingt ans que les Ayatollahs et leurs gardiens de la révolution sont au pouvoir. Le président Khatami, un religieux modéré élu en 1997, porte tous les espoirs d’une jeunesse impatiente qui n’a connu que le pouvoir islamique en place. La politique d’ouverture de la société et des institutions voulue par le président Khatami, et rêvée par toute la jeunesse iranienne, est freinée par le très conservateur Guide Suprême, l’Ayatollah Khamenei, qui garde fermement la main mise sur le pouvoir. Le fossé entre le rêve et la réalité ne cesse de se creuser et d’alimenter les frustrations d’une jeunesse en ébullition. Et l'interdiction du journal réformateur Salam par la censure religieuse au début de l’Eté 2009 met le feu aux poudres. La jeunesse descend dans la rue, réclamant dans tout le pays une accélération des réformes, plus de libertés, la démission du chef de la police de Téhéran, et des sanctions à l'égard des milices religieuses. Cet appel à la démocratie est réprimé dans le sang par les gardiens de la révolution. Au cœur des manifestations, l’Ayatollah Khamenei soulève ses partisans et incrimine les Etats Unis. Le président Khatami lâche le mouvement de révolte étudiant pour éviter sa destitution. Et en septembre 1999, à peine débarqué de l’avion, je découvre dans le journal que quatre étudiants ayant participé à ces manifestations sont condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire de Téhéran…
J’habite une immense maison dans un quartier résidentiel de Téhéran. Une prison dorée ultra moderne d’une dizaine de pièces avec piscine intérieure et jacuzzi à l’abri des regards, pudeur islamique oblige. C’est la résidence d’un expatrié travaillant localement sous ma responsabilité sur un projet industriel que je négocie avec un partenaire local depuis deux ans. J’ai remplacé au pied levé l’expatrié revenu en France d’urgence pour se faire opérer d’un problème de santé.
Je navigue entre les milieux d’expatriés occidentaux et les élites iraniennes. Je m’étais moqué un peu rapidement des soirées d’expatriés lors de mes missions ponctuelles précédentes à Téhéran. Je n’y entendais parler que des problèmes de femmes de ménages et de paraboles mal réglées. Un grand Mea culpa. D’une part parce que l’on se lasse très vite de la télé iranienne et que la parabole constitue le seul lien vers l’extérieur du pays. Et d’autre part parce qu’avec le temps, on fait la distinction entre les expatriés « d’une seule mission » et le milieu plus fermé des « expatriés au long cours » qui sont une mine d’informations et qui abordent des sujets autrement plus intéressants. Aux dernières nouvelles, la France serait sur le point, ou viendrait de vendre un système d’écoute téléphonique qui enregistre les conversations automatiquement dès que des mots ciblés sont prononcés. Avec leur aide, j’apprends également comment me procurer n’importe quoi au bazar, du dernier blockbuster en DVD pas encore commercialisé en France, à la caisse de vodka pour animer les soirées « underground » de Téhéran. Il est de notoriété locale que les soirées les plus orgiaques sont celles de la communauté arménienne. Tandis que dans le ciel, les hôtesses de Lufthansa Airlines se pressent rituellement de mettre tout l’alcool de l’avion sous clef avant d’atterrir sur le sol Iranien…
"Même dans les griffes de l'ennemi, les prisonniers chantonnent en eux l'hymne de la liberté et de la paix dans le monde. Reste à jamais la mémoire du héros Kahnouji Mohammad Shahsavari. », Le Guide Suprême Ayatollah Khomeiny. - “Even in the clutches of the enemy, the prisoners hum within themselves the anthem of freedom and peace in the world. Forever remains the memory of the hero Kahnouji Mohammad Shahsavari.”, Supreme Leader Ayatollah Khomeini.
Je reste souvent surpris en sortant le soir, par le contraste entre les rues désertes et les façades inanimées de Téhéran comme un soir de couvre-feu, et l’intensité festives des soirées privées auxquelles je participe. J’entends souvent les iraniens me répéter « qu’avant ils priaient à la maison et faisaient la fête dehors. Et qu’aujourd’hui, ils prient dehors et font la fête à la maison ! »… Lors de soirées nettement moins alcoolisées au sein de l’élite intellectuelle iranienne, j’apprendrai beaucoup sur « le dessous des cartes du pouvoir », et l’on me parlera très souvent du Bazar de Téhéran. Non pas pour me lister tout ce que l’on peut y trouver, mais pour évoquer sa toute puissance. « A qui profite notre retour au moyen âge » me dit un iranien. « Aux occidentaux pour qui l’Iran n’est plus une menace industrielle capable de prendre des marchés au Moyen Orient. Mais surtout au Bazar de Téhéran qui s’est enrichi de la vente de produits de contrebande pendant 20 ans d’embargo, et qui sait quoi faire pour que surtout rien ne change en Iran ».
"La fatwa du Grand Imam sur l'obligation d'exécuter l'écrivain apostat de propos blasphématoires et sataniques, éclaircit le devoir de tous par rapport à ce genre de personne", le Guide Suprême Ali Khamenei. A la gloire de Mostafa Mazeh, premier martyr à vouloir appliquer le fatwa de Salman Rushdie, né à Conakry Guinée, âgé de 21 ans, lieu de martyre : Londres, volontaire au moment de l'exécution de la mission. - “The fatwa of the Grand Imam on the obligation to execute the apostate writer of blasphemous and satanic remarks, clarifies the duty of all in relation to this type of person”, Supreme Guide Ali Khamenei. To the glory of Mostafa Mazeh, first martyr to want to apply the fatwa of Salman Rushdie, born in Conakry Guinea, aged 21, volunteer at the time of the execution of the mission.
L’expatrié que je remplace m’a présenté le « gardien de la révolution » du quartier, un jeune homme tout juste sorti de l’adolescence au tempérament petit chef, venant d’un milieu rural. L’expatrié m’a expliqué comment il passe quelques billets au Pasdaran en treillis vert pour « surveiller la rue » lorsqu’il organise une fête à la maison, et ainsi ne pas le voir débarquer avec une brigade de gardiens de la révolution et mettre tout le monde en prison ! Le Pasdaran est furieux. Il me dit en brassant de l’air qu’il faut que je rende le pressoir qui trône dans la cour de la maison et que les expatriés ont emprunté à l’église catholique voisine pour faire leur propre vin. L’imposant pressoir empeste la vinasse dans tout le quartier, et je donne quelques billets au Pasdaran pour le calmer. « Les vendanges » ont donné un vin blanc plutôt amer, dont quelques bouteilles macèrent dans le buffet du salon. Les « expatriés vendangeurs » ont forcé sur le souffre, et le vin donne la migraine au bout de deux verres ! Le pasdaran compte rapidement ses billets avant de les ranger dans une des nombreuses poches de son treillis vert, et disparaît au coin de la rue.
Créé par l’Ayatollah Khomeiny lors de son accession au pouvoir en 1979 pour tenir le pays, le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique appelé Pasdaran, est une organisation paramilitaire de plus de 120 000 hommes, dépendant directement du Guide Suprême. Les Pasdaran regroupent une vingtaine de formations toutes très bien équipées, dont des unités parachutistes, d’opérations spéciales, d’unités antiémeutes, d’infanterie de marine, ainsi que de services de renseignement. Le corps des Pasdaran, très motivé sur le plan idéologique, et véritable garde prétorienne de la République islamique, est également responsable des missiles d'Iran sur lesquels l'armée régulière n'a aucun contrôle. En 1986, le futur président Ahmadinejad se porte volontaire pour faire partie des forces spéciales des gardiens de la révolution, en charge des « opérations extraterritoriales », et de l'élimination de dissidents en Iran et à l'étranger... L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis.
Comité du 100e anniversaire de l'Imam Khomeiny. - Committee for the 100th anniversary of Imam Khomeini.
Les Bassidj, « Force de mobilisation de la résistance », moins reconnaissables car évoluant en civils, sont une force paramilitaire également fondée par l'ayatollah Khomeiny, pour fournir des jeunes volontaires aux troupes d'élite durant la guerre Iran-Irak. En 1980, profitant de la faiblesse des forces armées iraniennes qui subissent les purges du nouveau régime islamique, l’Irak envahit l’Iran avec le soutien des Etats Unis.
Un demi-million de jeunes iraniens de 12 à 20 ans se sont ainsi enrôlés plein d’espoir pour être plus ou moins employés comme chair à canon. À la fin de la guerre en 1988, le successeur de Khomeiny, l'ayatollah Ali Khamenei, en fait une milice en charge de la répression intérieure. Cette « force d’intervention populaire rapide », regroupe selon les sources de 4 à 10 millions de jeunes miliciens. Ce sont les bassidj qui ont été mobilisés par le guide suprême pour réprimer dans le sang les manifestations estudiantines de Juillet 1999.
Cette photo hors sujet, prise près de Azadi square, me plait car elle représente en de nombreux points l’image que je garde de Téhéran du début des années 2000. - This off-topic photo, taken near Azadi Square, I like because it represents in many ways the image I have of Tehran from the early 2000s.
En arrière-plan, un monument édifié en 1971, pour le 2500ème anniversaire de l'Empire Perse, symbolisant le grand écart traditionnel et culturel vécu par la société iranienne. En avant plan, un téléphone sonnant dans le vide, incarnant une bureaucratie lourde et omniprésente. Et des jeunes filles en tchador, multipliant les indices de protestation contre le pouvoir des mollahs, et jouant au chat et à la souris avec les pasdaran. Ces derniers sont également en charge du bon respect du code vestimentaire et moral islamique en vigueur depuis la Révolution ! La lutte quotidienne de « gagne terrain » de ces jeunes femmes iraniennes pour « l’égalité des sexes » est simplement héroïque. Une mèche rebelle qui tombe du foulard. Un foulard de couleur au lieu du foulard noir de rigueur. Le bas d’un jean tendance et des chaussures à talon dernier cris dépassant du tchador. Des ongles de pieds et de mains vernis. Récemment, des femmes voulant faire un pied de nez au régime des mollahs, ont même réclamé que les hommes portent eux aussi la djellaba !
Ancienne ambassade des Etas Unis en Iran - Université d'Imam Hossein, Académie des collèges et des beaux arts des gardiens de la Révolution Islamique. - Former US Embassy in Iran - Imam Hussein University, Academy of Colleges and Fine Arts of the Guardians of the Islamic Revolution.
Plus loin, une photo plus classique de l’ambassade des Etats Unis, fermée depuis la « crise iranienne des otages ». L’occupation de l’ambassade des États-Unis à Téhéran entre le 4 novembre 1979 et le 20 janvier 1981 et la prise en otage de ses personnels, ont poussé l’administration Carter à rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran. Tandis que je prends la photo de l’ambassade, un jeune iranien dans un état second se précipite vers moi. Le jeune homme me crie en pleine rue les bras ouverts qu’il adore les Etats Unis, et que toute la jeunesse iranienne attend l’invasion des américains pour les libérer de la dictature des Ayatollahs ?! C’est certainement vrai mais le jeune Iranien me semble surtout sous l’emprise de la drogue. Depuis l’avènement des Talibans en Afghanistan, toute la région est arrosée d’opium et d’héroïne, que l’on se procure pour trois fois rien et très facilement à tous les coins de rue de Téhéran. En 1999, seul les Etats-Unis soutiennent encore les talibans et leur présence à l’ONU. L’enjeu ? Faire transiter jusqu’à la mer le pétrole de gisements nouvellement découverts en Asie Centrale, via le Pakistan et surtout l’Afghanistan, sécurisé par les Talibans. Des talibans seront même formés à l’entretien des Pipelines. Paris perdu, ils préféreront l’exploitation des champs de pavots, et la production d’opium, nettement plus lucratif.
« Pour protéger et renforcer la révolution il faut toujours garder en mémoire les martyrs »Ya Fatemeh (affiche jaune). - “To protect and strengthen the revolution we must always remember the martyrs” Ya Fatemeh (yellow poster).
Lors d’un aller-retour à l’aéroport de Téhéran, je reconnais l’équipe de France de Karaté, et notamment Seydina Balde, champion de monde en titre. Je vais au-devant de Seydina qu’un ami karatéka m’a présenté lors d’un open international de Karaté. L’équipe de France est invitée à un tournoi international pour fêter le vingtième anniversaire de la Révolution Islamique. L’équipe de France, comme toutes les autres équipes internationales, est « assignée à résidence » dans un Hôtel de Téhéran. Je leur fourni une voiture avec chauffeur pour s’échapper par la porte de service de l’hôtel et faire le tour de Téhéran le jour, tandis que nous nous voyons pour sortir le soir. Le jour de la compétition, dans une ambiance surréaliste et sous un portrait gigantesque de l’Ayatollah Khomeiny, l’équipe de France remporte plusieurs médailles d’or, en individuel et par équipe. Et la Marseillaise retentit à plusieurs reprises dans le gymnase aux couleurs de la révolution islamique. A l’époque, le magazine Ceinture Noire a qui je propose le reportage, a le bon goût de signer l’article à ma place et de ne jamais me rendre mes photos !
J’appelle l’ambassade de France le lendemain pour leur annoncer la bonne nouvelle et nous buvons le champagne à l’ambassade le soir même. C’est la que je sympathise avec l’un des conseillers de l’Ambassade qui me présentera lors de soirées chez lui, à une élite intellectuelle iranienne, souvent en opposition avec le régime en place… Une élite qui me dira que le renversement du Shah d’Iran et la mise au pouvoir de l’Ayatollah Khomeiny ont été organisés par les occidentaux quand le Shah s’est mis en tête de faire de son pays une puissance industrielle plutôt que de continuer à vendre son pétrole « trois francs six sous » en échange d’armes et d’avions de chasses américains. Une élite qui me parlera du soutien Irano-Russe au commandant Massoud lutant contre des Talibans eux-mêmes soutenus par le Pakistan et les Etats Unis sur fond de guerre énergétique. Le rapprochement géopolitique de l’Inde et de l’Iran contre le Pakistan… Et j’en passe…
Pour l’Université de Téhéran en Théologie Elahiat o Maaref Eslam, "... et il faut se préoccuper de ce problème de manière à ce que l'Université soit islamique afin d'en être un avantage pour le pays. Il faudrait faire en sorte que l'Université ne soit pas influencée par l'une des deux puissances (Occident et Orient) », Guide suprême ayatollah Khomeiny. « La foi et la confiance en soi sont de solides bases", Guide suprême ayatollah Khamenei.For the University of Tehran in Theology Elahiat o Maaref Eslam, "...and we must be concerned with this problem so that the University is Islamic in order to be an advantage for the country. It should be done in so that the University is not influenced by one of the two powers (West and East)",
ÉPILOGUE : Fin 1999, le prix du pétrole s’envole de 17 à 30 $ le baril. Les caisses de l’Etat dont l’économie repose à 95% sur l’exportation du pétrole, se remplissent de « billets verts ». Le gouvernement qui avait fait son budget sur la base d’un pétrole à 13 $ le Baril, débloque les projets industriels consommateurs de devises, dont le nôtre.
« Israël doit disparaitre de la carte du monde », Guide Suprême Ayatollahs Khomeiny. En mémoire du Martyr Ahmad Jafar Ghasir, mort en 02/08/60 (calendrier iranien). - “Israel must disappear from the world map”, Supreme Guide Ayatollahs Khomeini. In memory of Martyr Ahmad Jafar Ghasir, who died on 02/08/60 (Iranian calendar).
La signature de notre contrat a lieu dans nos locaux à Paris, en présence de son excellence Monsieur l’Ambassadeur d’Iran en France... Après plusieurs heures de négociation âpre avec le partenaire industriel iranien, la situation est complètement bloquée. Son excellence prend alors pour la première fois la parole, afin de nous évoquer la négociation des otages français au Liban entre Monsieur Jacques Chirac, à l’époque Premier Ministre, et lui-même, alors Ministre des Affaires Etrangères.
L'année 78 (1378, calendrier islamique à partir de la naissance du prophète), année du Guide Suprême Ayatollah Khomeiny. - The year 78 (1378, Islamic calendar from the birth of the Prophet), year of the Supreme Leader Ayatollah Khomeini.
"Après avoir épuré une dette de 200 millions de francs de la Syrie, qui empoisonnait depuis plusieurs mois les relations entre les deux pays et avait fait capoter une tentative de libération quelques semaines auparavant, il reste à l'époque à la France à négocier le cas iranien. De loin le plus épineux! Outre les tensions diplomatiques issues du soutien de la France à l'Irak de Saddam Hussein, les Iraniens ont un grief beaucoup plus profond à l'encontre de la France: le dossier Eurodif. Eurodif était un projet de nucléaire civil international basé en France et auquel participait l'Iran à hauteur de 10%. Après la révolution islamique, la France n'a plus reconnu l'Iran comme actionnaire. Une situation inacceptable pour Téhéran. " (source Nouvel Obs).
L’ambassadeur nous raconte comment Monsieur Jacques Chirac lui promit de régler une dette envers l'Iran (sans mentionner le dossier Eurodif) si l’Iran faisait libérer les otages. Tandis que la position iranienne était de libérer les otages une fois le dossier Eurodif indemnisé. Jacques Chirac raconta alors au Ministre qu’en Corrèze, les bêtes sur les foires se vendent en se tapant dans la main, et qu’une parole donnée a plus de valeur qu’un contrat écrit. Et Jacques Chirac enchaîna en disant qu’il était lui-même corrézien, et qu’il promettait d’annuler la dette iranienne si l’Iran faisait libérer les otages.
Siège des Sepah Pasdaran de la République Islamique (Armée des guides de la Révolution Islamique). - Headquarters of the Sepah Pasdaran of the Islamic Republic (Army of the Guides of the Islamic Revolution)
L’ambassadeur nous dit que l’Iran fit confiance à la parole donnée par Jacques Chirac. L’Iran fit libérer les otages, et Monsieur Jaques Chirac tenu sa promesse… "L'Iran fût indemnisé par la France à hauteur de 330 millions de dollars quelques mois après la libération des otages français" (source Nouvel Obs).
Exposition sur la semaine de la guerre sainte (Palestine). - Headquarters of the Sepah Pasdaran of the Islamic Republic (Army of the Guides of the Islamic Revolution)
Sur ces bonnes paroles, les deux parties s’assirent sur leurs différents et la signature de mon contrat industriel en Janvier 2000 mit fin à mes chroniques iraniennes. Quelques années plus tard, l’échec du Président Khatami à faire passer ses réformes, laissera une porte ouverte au maire ultra conservateur de Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad, qui lui succèdera à la présidence de l’Iran en 2005. Mahmoud Ahmadinejad, soutenu par le Guide Suprême, renforcera sa main mise sur le pays au travers des pasdaran et des bassidji dont il est issu. Ce sont ces derniers qui disperseront les manifestants à coup de matraques, et qui seront accusés d’avoir tiré dans la foule lors des manifestations contre sa réélection controversée en 2009...
IRAN - Murals of Tehran
Surfing the Net looking for the latest news from Iran, I came across a photo of Mehdi Qadyanloo's mural "Down with the USA" in central Tehran. The article, a few weeks old, says that the “artist” would dream of replacing his huge and famous mural with a new fresco symbolizing peace. And that his dream could come true because the municipal authorities launched in 2009 a plan to beautify the city, and the idea of replacing the old murals evoking the monarchical dictatorship and the war, with frescoes with more universal themes like the culture and modernization of Iranian society. “Today the nation is making progress and we must give a new message for the new generation,” confirms Mohammad Reza Sharif Kazemi, the man in charge at Tehran town hall of beautifying the city... We are waiting to see .
This innocuous article, and the photo that accompanies it, takes me back 10 years. Shown at the time by televisions around the world, I remember my amazement upon discovering the “work” of Mehdi Qadyanloo with my own eyes. A huge mural covering the side of a building of around ten floors in the city center, avenue Karim-Khan, and representing an American flag whose stars have been transformed into skulls, and whose red bands are end in bombs crashing to the ground! A surreal fresco which will push me to make a photographic inventory of the murals to the glory of the Ayatollahs that I present to you today.
When they are not praising the martyrdom of the fighters of the Iran-Iraq war and jihad, the murals of Tehran invariably represent Ayatollahs Khomeini and Khamenei, whose inquisitive and omnipresent gazes crush Iranian society with their power . On the frescoes which represent them together, it is amusing to see the discrepancy between the closed face and accusatory look of Ayatollah Khomeini, and the more peaceful, even compassionate face of Ayatollah Khamenei. As if to suggest that the Iranian Islamic regime has softened between the “two supreme guides”.
In 1989, on the death of Ayatollah Khomeini himself at the head of the Islamic Republic of Iran since its establishment in 1979, the assembly of 86 experts chose the outgoing president Ali Khamenei as the new Guide of the Revolution. Ali Khamenei is recognized as an ultra conservative whose black turban indicates that he is a Sayyid, one of the descendants of the Prophet Muhammad. The man lost his right hand, the use of one arm, and has been moving around with the help of a cane since he escaped an attack instigated by the Iranian People's Mujahideen organization. Having earned a reputation as a miracle worker among his faithful, he officially bears the title of "living martyr", believing that "God has spared him for heavier responsibilities". “Man is made to enter the economic and financial fields… But the woman […] must give birth, breastfeed, she has a fragile physique, she is morally sensitive, she is emotional, cannot enter all areas […] ], this creates restrictions for women… The man, who is stronger, is privileged.” declares the new Supreme Guide, Ali Khamenei…
Expatriated to Iran at the end of the summer of 1999, I discovered a captivating country with many facets, in a trompe l'oeil society where nothing is as it seems. In the streets of Tehran, a calm has returned after the immense student movement which shook the country in July 1999. But the tension remains palpable. The Ayatollahs and their Revolutionary Guards have been in power for twenty years. President Khatami, a moderate cleric elected in 1997, carries all the hopes of impatient youth who have only known the Islamic power in place. The policy of opening up society and institutions desired by President Khatami, and dreamed of by all Iranian youth, is hampered by the very conservative Supreme Guide, Ayatollah Khamenei, who keeps a firm grip on power. The gap between dreams and reality continues to widen and fuel the frustrations of young people in turmoil. And the banning of the reformist newspaper Salam by religious censorship at the beginning of summer 2009 ignited the powder. Youth are taking to the streets, demanding throughout the country an acceleration of reforms, more freedoms, the resignation of Tehran's police chief, and sanctions against religious militias. This call for democracy was bloodily repressed by the revolutionary guards. At the heart of the demonstrations, Ayatollah Khamenei rouses his supporters and incriminates the United States. President Khatami abandons the student revolt movement to avoid his dismissal. And in September 1999, as soon as I got off the plane, I discovered in the newspaper that four students who had participated in these demonstrations were sentenced to death by the Revolutionary Court of Tehran...
I live in a huge house in a residential area of Tehran. An ultra-modern golden prison of around ten rooms with an indoor swimming pool and jacuzzi hidden from view, Islamic modesty requires. It is the residence of an expatriate working locally under my responsibility on an industrial project that I have been negotiating with a local partner for two years. I replaced at short notice the expatriate who returned to France urgently to undergo surgery for a health problem.
I navigate between Western expatriate circles and Iranian elites. I had quickly made fun of expatriate evenings during my previous one-off missions in Tehran. I only heard about the problems of housekeepers and poorly set parables. A big Mea culpa. On the one hand because we quickly tire of Iranian TV and the satellite dish constitutes the only link to the outside of the country. And on the other hand because over time, we make the distinction between “single mission” expatriates and the more closed environment of “long-term expatriates” who are a mine of information and who address subjects much more interesting. The latest news is that France is on the verge of, or has just sold, a telephone listening system that records conversations automatically as soon as targeted words are spoken. With their help, I also learned how to get anything at the bazaar, from the latest blockbuster on DVD not yet released in France, to a case of vodka to liven up the “underground” evenings in Tehran. It is local knowledge that the most orgiastic evenings are those of the Armenian community. While in the sky, the Lufthansa Airlines hostesses ritually rush to lock up all the alcohol on the plane before landing on Iranian soil...
I am often surprised when going out in the evening, by the contrast between the deserted streets and the inanimate facades of Tehran like a curfew evening, and the festive intensity of the private parties in which I participate. I often hear Iranians tell me “that before they prayed at home and celebrated outside. And today they pray outside and celebrate at home! »… During much less alcoholic evenings among the Iranian intellectual elite, I will learn a lot about “the underside of the cards of power”, and I will very often be told about the Tehran Bazaar. Not to list everything that can be found there, but to evoke its omnipotence. “Who benefits from our return to the Middle Ages,” an Iranian told me. “To Westerners for whom Iran is no longer an industrial threat capable of taking over markets in the Middle East. But especially in the Bazaar of Tehran which has enriched itself from the sale of contraband products during 20 years of embargo, and which knows what to do so that above all nothing changes in Iran.
The expatriate I replaced introduced me to the neighborhood “guardian of the revolution,” a young man just out of adolescence with a bossy temperament, coming from a rural environment. The expatriate explained to me how he passes a few tickets to the Pasdaran in green fatigues to "watch the street" when he organizes a party at home, and thus not see him arrive with a brigade of revolutionary guards and put everyone in prison! The Pasdaran is furious. He tells me while stirring the air that I must return the wine press which sits in the courtyard of the house and which the expatriates borrowed from the neighboring Catholic church to make their own wine. The imposing wine press reeks of vinasse throughout the neighborhood, and I give the Pasdaran a few tickets to calm him down. “The harvest” produced a rather bitter white wine, a few bottles of which macerated in the living room buffet. The “expatriate grape harvesters” have gone heavy on the sulfur, and the wine gives you a migraine after two glasses! The IRGC quickly counts his tickets before putting them in one of the many pockets of his green fatigues, and disappears around the corner.
Created by Ayatollah Khomeini upon his accession to power in 1979 to hold the country, the Islamic Revolutionary Guard Corps, called Pasdaran, is a paramilitary organization of more than 120,000 men, reporting directly to the Supreme Guide. The Pasdaran brings together around twenty formations, all very well equipped, including paratrooper units, special operations, anti-riot units, marine infantry, as well as intelligence services. The Pasdaran corps, very ideologically motivated, and a true praetorian guard of the Islamic Republic, is also responsible for Iran's missiles over which the regular army has no control. In 1986, the future president Ahmadinejad volunteered to be part of the special forces of the Revolutionary Guards, in charge of “extraterritorial operations” and the elimination of dissidents in Iran and abroad... The organization is placed on the official list of terrorist organizations of the United States.
The Bassij, “Resistance Mobilization Force”, less recognizable because they operate as civilians, are a paramilitary force also founded by Ayatollah Khomeini, to provide young volunteers to elite troops during the Iran-Iraq war. In 1980, taking advantage of the weakness of the Iranian armed forces which were suffering the purges of the new Islamic regime, Iraq invaded Iran with the support of the United States.
Half a million young Iranians aged 12 to 20 enlisted, full of hope, to be more or less used as cannon fodder. At the end of the war in 1988, Khomeini's successor, Ayatollah Ali Khamenei, made it a militia in charge of internal repression. This “rapid popular intervention force” brings together, according to sources, 4 to 10 million young militiamen. It was the Basij who were mobilized by the Supreme Guide to bloodily repress the student demonstrations of July 1999.
In the background, a monument built in 1971, for the 2500th anniversary of the Persian Empire, symbolizing the great traditional and cultural gap experienced by Iranian society. In the foreground, a telephone ringing in the void, embodying a heavy and omnipresent bureaucracy. And young girls in chadors, multiplying signs of protest against the power of the mullahs, and playing cat and mouse with the Pasdaran. The latter are also responsible for ensuring proper compliance with the Islamic dress and moral code in force since the Revolution! The daily struggle of these young Iranian women to “gain ground” for “gender equality” is simply heroic. A rebellious strand falling from the scarf. A colored scarf instead of the obligatory black scarf. The bottom of a pair of trendy jeans and the latest heeled shoes peeking out from under the chador. Painted toenails and fingernails. Recently, women wanting to thumb their noses at the mullahs' regime even demanded that men also wear the djellaba!
Further on, a more classic photo of the United States embassy, closed since the “Iranian hostage crisis”. The occupation of the United States embassy in Tehran between November 4, 1979 and January 20, 1981 and the taking of its staff hostage pushed the Carter administration to sever diplomatic relations with Iran. As I take the photo of the embassy, a young Iranian man in a daze rushes towards me. The young man shouts to me in the middle of the street with open arms that he loves the United States, and that all Iranian youth are waiting for the American invasion to free them from the dictatorship of the Ayatollahs?! This is certainly true, but the young Iranian seems to me to be mainly under the influence of drugs. Since the advent of the Taliban in Afghanistan, the entire region has been flooded with opium and heroin, which can be obtained for next to nothing and very easily on every street corner in Tehran. In 1999, only the United States still supported the Taliban and their presence at the UN. The challenge ? Transport oil from newly discovered deposits in Central Asia to the sea, via Pakistan and especially Afghanistan, secured by the Taliban. Taliban will even be trained in pipeline maintenance. Paris lost for the United States, the Taliban will prefer the exploitation of poppy fields, and the production of opium, which is much more lucrative.
During a return trip to Tehran airport, I recognized the French Karate team, and in particular Seydina Balde, reigning world champion. I'm going to meet Seydina, whom a karateka friend introduced me to during an international karate open. The French team is invited to an international tournament to celebrate the twentieth anniversary of the Islamic Revolution. The French team, like all other international teams, is “under house arrest” in a hotel in Tehran. I provide them with a car and driver to escape through the back door of the hotel and tour Tehran during the day, while we meet up to go out in the evening. On the day of the competition, in a surreal atmosphere and under a gigantic portrait of Ayatollah Khomeini, the French team won several gold medals, individually and as a team. And the Marseillaise rang out several times in the gymnasium in the colors of the Islamic revolution. At the time, the magazine Ceinture Noire to whom I proposed the report, had the good taste to sign the article for me and never return my photos!
I called the French embassy the next day to tell them the good news and we drank champagne at the embassy that same evening. This is where I sympathize with one of the Embassy advisors who will introduce me during evenings at his home to an Iranian intellectual elite, often in opposition to the regime in place... An elite who will tell me that the overthrow of the Shah of Iran and the putting to power of Ayatollah Khomeini were organized by the West when the Shah decided to make his country an industrial power rather than continuing to sell its oil for three francs six cents. » in exchange for American weapons and fighter planes. An elite who will tell me about the Iranian-Russian support for Commander Massoud fighting against the Taliban themselves supported by Pakistan and the United States against the backdrop of an energy war. The geopolitical rapprochement of India and Iran against Pakistan... And so on...
EPILOGUE: At the end of 1999, the price of oil soared from $17 to $30 per barrel. State coffers, whose economy is 95% based on oil exports, are filling up with “USD greenbacks”. The government, which had drawn up its budget on the basis of oil at $13 per barrel, is unblocking industrial projects that consume foreign currency, including ours.
The signing of our contract takes place in our premises in Paris, in the presence of His Excellency the Ambassador of Iran to France... After several hours of tough negotiations with the Iranian industrial partner, the situation is completely blocked. His Excellency then speaks for the first time, to tell us about the negotiation of French hostages in Lebanon between Mr. Jacques Chirac, at the time Prime Minister, and himself, then Minister of Foreign Affairs.
"After having cleared a debt of 200 million francs from Syria, which had poisoned relations between the two countries for several months and had derailed an attempt at liberation a few weeks earlier, it remained at the time for France to negotiate the Iranian case. By far the most thorny! In addition to the diplomatic tensions resulting from France's support for Saddam Hussein's Iraq, the Iranians have a much deeper grievance against France: the Eurodif file. Eurodif was a international civil nuclear project based in France and in which Iran participated with a 10% stake. After the Islamic revolution, France no longer recognized Iran as a shareholder. An unacceptable situation for Tehran." (source Nouvel Obs) .
The ambassador tells us how Mr. Jacques Chirac promised him to settle a debt to Iran (without mentioning the Eurodif file) if Iran freed the hostages. While the Iranian position was to release the hostages once the Eurodif case had been compensated. Jacques Chirac then told the Minister that in Corrèze, animals at fairs are sold with a high five, and that a word given has more value than a written contract. And Jacques Chirac continued by saying that he himself was from Corrèze, and that he promised to cancel the Iranian debt if Iran freed the hostages.
The ambassador tells us that Iran trusted the word given by Jacques Chirac. Iran freed the hostages, and Mr. Jaques Chirac kept his promise... "Iran was compensated by France to the tune of 330 million dollars a few months after the release of the French hostages" (source Nouvel Obs).
With these good words, the two parties settled their differences and the signing of my industrial contract in January 2000 put an end to my Iranian columns. A few years later, the failure of President Khatami to pass his reforms left an open door for the ultra-conservative mayor of Tehran, Mahmoud Ahmadinejad, who would succeed him as president of Iran in 2005. Mahmoud Ahmadinejad, supported by the Supreme Guide, will strengthen his control over the country through the Pasdaran and the Basij from which he comes. It was the latter who dispersed the demonstrators with batons, and who were accused of having fired into the crowd during demonstrations against his controversial re-election in 2009...