Montenegro - Rijeka Crnojevica - At the sources of Lake Skadar - “The hidden Pearl of the Balkans”

English translation at the end of the article.

Monténégro - Rijeka Crnojevica - Aux sources du Lac Skadar - « La Perle cachée des Balkans »

Tout commence par la photo envoûtante d’un paysage « amazonien » en couverture d’une carte routière du Monténégro…

La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar... - La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar...

La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar... - La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar...

Après la traversée enchanteresse de la Croatie l’année dernière, nous avons décidé cette année avec Isabelle, mon épouse baroudeuse, et ma petite fille Romane, apprentie exploratrice de 6 ans, de découvrir le Monténégro. Un vol sec, une voiture de location, et nous voilà débarqué à Dubrovnik. Parlant le serbe uniquement sous la torture, j’ai acheté pour l’occasion un Tom-tom Europe couvrant « 44 pays ». En fait de couverture, je m’aperçois une fois passée la frontière du  Monténégro, que le Tom-tom n’indique que quelques villes et routes principales du pays. Comme si pour la France, le GPS n’indiquait que Paris, Lyon, Marseille, et Strasbourg, sans aucun détail, et les 4 autoroutes qui les relient entre elles.

La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar... - La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar...

La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar... - La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar...

Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar... - Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar...

Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar... - Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar...

Après quelques jours de visite et de farniente dans les bouches de Kotor, nous décidons de remonter vers le Nord, au cœur du Monténégro. Tout comme l’année dernière en Croatie, nous n’avons réservé aucun hébergement. Ce que je découvre du réseau routier monténégrin en termes d’infrastructures est assez inquiétant, et je ne me vois pas emmener ma femme et ma fille au Nord du pays sans un semblant de carte routière pour nous diriger.

Je fais le tour des kiosques à journaux et achète une carte routière locale. La fameuse carte sur laquelle nous découvrons avec Isa, la photo d’un bras de rivière couvert de nénuphars serpentant entre des montagnes verdoyantes. Un paysage tout droit sorti de la Baie d’Along en Asie du Sud Est.

Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar... - Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar... - Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar...

Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar... - Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar... - Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar...

Ce paysage enchanteur est bien connu des Monténégrins qui nous situent l’endroit sur la carte routière. Un paysage féérique qui se mérite ! Il faut rejoindre Podorica, une grande ville industrielle sans grand intérêt, puis prendre la route de Cetinj, vers l’ouest. J’aime bien dire « vers l’ouest » car dès que l’on quitte le littoral adriatique très touristique pour s’enfoncer dans les terres, sans GPS, et la plupart du temps sans panneau indicateur et sans monténégrins pour nous renseigner, nous passons notre temps avec Isabelle à nous diriger à la boussole !

Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar... - Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar...

Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar... - Sur la route entre Rijeka Crnojevica et Virpazar...

Le village de Rijeka Crnojevica... - The village of Rijeka Crnojevica...

Le village de Rijeka Crnojevica... - The village of Rijeka Crnojevica...

De Podorica vers Cetinj, il faut quitter la deux fois deux voies au bout d’une quinzaine de kilomètres et prendre la direction de Rijeka Crnojevica, un petit village paradisiaque aux sources du Lac Skadar. Puis il faut suivre pendant une dizaine de kilomètres un chemin cahoteux, où l’on passe rarement à deux voitures le long de ravins vertigineux non sécurisés. C’est en face de l’hôtel Gavidoza que la vue de la rivière serpentant entre les montagnes, est la plus extraordinaire.

 La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar... - The Rijeka Crnojevica, at the sources of Lake Skadar...

La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar... - The Rijeka Crnojevica, at the sources of Lake Skadar...

Isabelle et moi restons stupéfaits face à l’un des plus beau paysages qui nous ait été donné de découvrir.

 La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar... - The Rijeka Crnojevica, at the sources of Lake Skadar...

La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar... - The Rijeka Crnojevica, at the sources of Lake Skadar...

C’est décidé, nous dormirons à l’hôtel Gavidoza pour profiter 24 heures de cette vue grandiose. 

 La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar... - The Rijeka Crnojevica, at the sources of Lake Skadar...

La Rijeka Crnojevica, aux sources du Lac Skadar... - The Rijeka Crnojevica, at the sources of Lake Skadar...

Je monte les marches de l’hôtel à la recherche d’une âme qui vive, et me fais surprendre par un chien de garde plutôt féroce. Le chien immense a eu en fait, aussi peur que moi, et Isabelle dans la voiture est hilare de m’avoir vu faire un bond d’un mètre. A ma décharge, les chiens de garde « serbes » sont connus pour faire « sursauter » ! La patronne de l’hôtel, une vieille dame sortie d’un film d’Alfred Hitchcock, me dit que l’hôtel est fermé. C’est vraiment étonnant. La vue est imprenable, nous sommes en plein mois d’Août, et il n’y a pas moyen de se loger à moins d’une heure de route, y compris au village paradisiaque de Rijeka Crnojevica  tout proche.

En "route" pour le Lac Skadar... - On the “road” to Lake Skadar...

En "route" pour le Lac Skadar... - On the “road” to Lake Skadar...

En "route" pour le Lac Skadar... - On the “road” to Lake Skadar...

En "route" pour le Lac Skadar... - On the “road” to Lake Skadar...

En "route" pour le Lac Skadar... - On the “road” to Lake Skadar...

En "route" pour le Lac Skadar... - On the “road” to Lake Skadar...

En "route" pour le Lac Skadar... - On the “road” to Lake Skadar...

En "route" pour le Lac Skadar... - On the “road” to Lake Skadar...

Le bras de rivière que nous contemplons est la « Rijeka Crnojevica » (« la rivière des Cernovic »), du même nom que le village enchanteur qui nous attend à 4 kilomètres de là.

En "route" pour le Lac Skadar... - On the “road” to Lake Skadar...

En "route" pour le Lac Skadar... - On the “road” to Lake Skadar...

Le Lac Skadar, le plus grand Lac des Balkans... - Lake Skadar, the largest lake in the Balkans...

Le Lac Skadar, le plus grand Lac des Balkans... - Lake Skadar, the largest lake in the Balkans...

Cette rivière est l’une des sources du Lac Skadar, le plus grand lac des Balkans. Le Lac Skadar,  dont la surface varie entre 370 et 550 km² selon les crues et les saisons, est une frontière naturelle entre le Monténégro et l’Albanie.

Le Lac Skadar, le plus grand Lac des Balkans... - Lake Skadar, the largest lake in the Balkans...

Le Lac Skadar, le plus grand Lac des Balkans... - Lake Skadar, the largest lake in the Balkans...

Le Lac Skadar abrite le quart de la population mondiale des cormorans pygmées... - Lake Skadar is home to a quarter of the world's population of pygmy cormorants...

Le Lac Skadar abrite le quart de la population mondiale des cormorans pygmées... - Lake Skadar is home to a quarter of the world's population of pygmy cormorants...

Offrant des paysages d’une beauté époustouflante, le Parc National du Lac Skadar figure sur la liste internationale des zones humides, et constitue un « sanctuaire » hivernal et préservé pour les oiseaux lacustres et les oiseaux migrateurs fuyant les marais gelés du nord de l’Europe. A ce titre, le Lac Skadar est l’une des réserves d’oiseaux la plus importante du monde. 256 espèces d’oiseaux viennent s’y abriter, dont le quart de la population mondiale des cormorans pygmées.

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Malgré sa beauté, la « rivière des Cernovic » n’alimente que très partiellement les eaux du Lac. C’est la rivière Moraça venant du Nord, qui fournit les 2/3 des eaux du Lac Skadar, le reste provenant d’une trentaine de sources souterraines.

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Contre toute attente, la profondeur moyenne du Lac n’est que de 6m. Mais par endroit, le fond descend bien en dessous du niveau de la mer comme au village lacustre de Radus, où une faille appelée « Oko » (« l’œil »), s’enfonce dans des eaux cristallines jusqu’à 61 mètres de profondeur, d’où jaillit l’une des 30 sources souterraines du lac.

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

La visite par bateau du Lac s’organise très facilement à partir de Virpazar. Virpazar est un petit village sans grand intérêt qui abrite le port principal de la partie monténégrine du lac, et qui constitue la porte d’entrée du parc naturel du Lac Skadar.

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Le Lac Skadar... - Lake Skadar...

Au-delà du plaisir de voguer sur « une mer d’huile », une visite du Lac par bateau permet de côtoyer les colonies d’oiseaux, et de découvrir les villages lacustres du Lac. Le village de Radus, connut pour sa faille de 61m.

Le Lac Skadar abrite le quart de la population mondiale des cormorans pygmées... - Lake Skadar is home to a quarter of the world's population of pygmy cormorants...

Le Lac Skadar abrite le quart de la population mondiale des cormorans pygmées... - Lake Skadar is home to a quarter of the world's population of pygmy cormorants...

Le village de Radus... - The village of Radus...

Le village de Radus... - The village of Radus...

Et celui de Godinje au cœur des collines de Crmnica, à la fois réputé pour son vin, et pour avoir été la résidence d’été des Balsic qui ont régné dans la région de 1360 à 1421.

« L’Alcatraz du Monténégro ».  - “The Alcatraz of Montenegro”.

« L’Alcatraz du Monténégro ». - “The Alcatraz of Montenegro”.

Face à Godinje, à une centaine de mètres de la berge, se dresse l’île de Grmojur surnommée « l’Alcatraz du Monténégro ».

« L’Alcatraz du Monténégro ».  - “The Alcatraz of Montenegro”.

« L’Alcatraz du Monténégro ». - “The Alcatraz of Montenegro”.

« L’Alcatraz du Monténégro ».  - “The Alcatraz of Montenegro”.

« L’Alcatraz du Monténégro ». - “The Alcatraz of Montenegro”.

L’île de Grmojur tient son surnom des fortifications qui la surmontent, une forteresse turque datant de 1843 qui servit principalement de prison, et où l’on envoyait d’après la légende « les prisonniers non nageurs »…

A l'entrée de Virpazar, fuyez l'hôtel Pélikan, et préférez les maisons d'hôtes de l'autre côté du pont, ou les auberges plus à l'écart comme celle en photo... - At the entrance to Virpazar, avoid the Pélikan hotel, and prefer the guest houses on the other side of the bridge, or the more remote inns like the one in the photo...

A l'entrée de Virpazar, fuyez l'hôtel Pélikan, et préférez les maisons d'hôtes de l'autre côté du pont, ou les auberges plus à l'écart comme celle en photo... - At the entrance to Virpazar, avoid the Pélikan hotel, and prefer the guest houses on the other side of the bridge, or the more remote inns like the one in the photo...

A l'entrée de Virpazar, fuyez l'hôtel Pélikan, et préférez les maisons d'hôtes de l'autre côté du pont, ou les auberges plus à l'écart comme celle en photo... - At the entrance to Virpazar, avoid the Pélikan hotel, and prefer the guest houses on the other side of the bridge, or the more remote inns like the one in the photo...

A l'entrée de Virpazar, fuyez l'hôtel Pélikan, et préférez les maisons d'hôtes de l'autre côté du pont, ou les auberges plus à l'écart comme celle en photo... - At the entrance to Virpazar, avoid the Pélikan hotel, and prefer the guest houses on the other side of the bridge, or the more remote inns like the one in the photo...

A Virpizar, fuyez le « Pélikan Business ». En clair, passez votre chemin devant l’Hôtel Pélikan et esquivez son commercial de base, Marco, le fils du patron. Pourquoi « Pélikan » ? Parce que le pélican frisé, plus discret que le monstre du Loch Ness, est le symbole du Lac Skadar. Vendant sans vergogne ses chambres d’hôtel hors de prix, et un taudis sordide qu’il présente comme sa « private house », Marco, est une espèce de playboy de comptoir arraisonnant les touristes à l’entrée de Virpizar dans un anglais scolaire et « polissé ». Si ce n’est pas lui qui vous alpague, c’est son père au look de « vieux loup de mer », qui arpente 24 heures sur 24, la place du village en Citoën Berlingo pour intercepter les touristes avant qu’ils n’accèdent aux autres auberges de Virpazar, moitié moins chères, et aux maisons d’hôtes des pêcheurs offrant leurs service avec le respect et la dignité qui va si bien aux peuples des Balkans. Leur manège est burlesque, et écouter Marco vendre ses excursions en bateau dont vous ne ferez pas la moitié, est pathétique. La Parole vaut l’Homme ou l’homme ne vaut rien, dans les Balkans plus qu’ailleurs ! Et si j’ai l’air d’en vouloir tant à la mafia de « l’hôtel Pélikan », c’est qu’elle est la tache indélébile qui empêche le Lac de Skadar d’être un accord parfait.

La Rijeka Crnojevica aux sources du Lac Skadar... - The Rijeka Crnojevica at the sources of Lake Skadar...

La Rijeka Crnojevica aux sources du Lac Skadar... - The Rijeka Crnojevica at the sources of Lake Skadar...

Nous continuons notre route vers Rijeka Crnojevica en nous délectant du paysage. A mi-chemin, un berger remonte ses vaches et ses moutons des bords verdoyants de la rivière en leurs susurrant des mots doux en serbe. J’alerte les monténégrins que nous croisons de réduire leur vitesse pour éviter de percuter le troupeau de mouton qui remonte paisiblement la route vers les cimes. J’ai rarement vu un pays où les gens conduisent aussi vite, doublant sans visibilité, y compris sur les routes défoncées et sans espaces. C’est un miracle que nous n’ayons pas eu un accident en 15 jours de traversée du Monténégro…

La Rijeka Crnojevica aux sources du Lac Skadar... - The Rijeka Crnojevica at the sources of Lake Skadar...

La Rijeka Crnojevica aux sources du Lac Skadar... - The Rijeka Crnojevica at the sources of Lake Skadar...

Rijeka Crnojevica est un petit coin de paradis à l’écart du monde. Un village paisible anciennement l’un des plus important centre de commerce du pays jusqu’à la fin du 19eme siècle. Mais ce qui nous a attiré à Rijeka Crnojevica, ce n’est pas le lieu de villégiature prisé des princes et princesses de la cour royale fuyant les hivers rugueux des montagnes noires du Monténégro. Ce qui nous a attiré à Rijeka Crnojevica, c’est la carpe et la soupe de poisson qui attirent jusqu’ici les tous les monténégrins du pays.

Rijeka Crnojevica aux sources du Lac Skadar... - Rijeka Crnojevica at the sources of Lake Skadar...

Rijeka Crnojevica aux sources du Lac Skadar... - Rijeka Crnojevica at the sources of Lake Skadar...

Rijeka Crnojevica aux sources du Lac Skadar... - Rijeka Crnojevica at the sources of Lake Skadar...

Rijeka Crnojevica aux sources du Lac Skadar... - Rijeka Crnojevica at the sources of Lake Skadar...

Nous dégusterons notre soupe de poisson et une délicieuse carpe fumée au restaurant Mocina. Le restaurant Mocina, dont la terrasse longe la rivière, est adossé au pont historique du village, construit par le prince Danulo 1er en 1854, en mémoire de ses parents. Le restaurant est tenu par une jeune russe, qui travaille comme professeur de droit à Moscou le reste de l’année. Son ami monténégrin, organise des balades très agréables en kayac et en bateau sur la Rijeka Crnojevica.

Fidèles à leur réputation, la carpe fumée et la soupe de poisson du restaurant Mocina sont un voyage gustatif à elles seules.

Rijeka Crnojevica aux sources du Lac Skadar... - Rijeka Crnojevica at the sources of Lake Skadar...

Rijeka Crnojevica aux sources du Lac Skadar... - Rijeka Crnojevica at the sources of Lake Skadar...

Tandis que la nuit tombe sur Rijeka Crnojevica et que nous dégustons nos plats de poissons, le pont s’illumine délicatement d’une couleur miel, et les anguilles ondulent à la surface de l’eau entre les nénuphars. Les enfants, Romane en tête, s’amusent à jeter des boulettes de pain dans la rivière, et s’émerveillent de voir les poissons se jeter dessus comme des bancs de piranhas. Le village se dirige tout doucement vers un petit stade illuminé qui doit accueillir ce soir un grand derby de football entre Rijeka Crnojevica et Virpazar. Un seul regret, devoir repartir ce soir et ne pas avoir emmené de tente pour camper au bord de la rivière et s’éveiller demain au milieu de cette nature paisible, immaculée et luxuriante. A bon entendeur…

Rijeka Crnojevica...

Rijeka Crnojevica...

Montenegro - Rijeka Crnojevica - At the sources of Lake Skadar - “The hidden Pearl of the Balkans”

It all starts with the captivating photo of an “Amazonian” landscape on the cover of a road map of Montenegro…

After the enchanting crossing of Croatia last year, we decided this year with Isabelle, my adventurer wife, and my daughter Romane, a 6-year-old apprentice explorer, to discover Montenegro. A quick flight, a rental car, and we landed in Dubrovnik. Speaking Serbian only under torture, I bought a Europe Tom-Tom covering “44 countries” for the occasion. In terms of coverage, I noticed once I crossed the border of Montenegro, that the Tom-tom only indicates a few towns and main roads in the country. As if for France, the GPS only indicated Paris, Lyon, Marseille, and Strasbourg, without any details, and the 4 highways which connect them together.

After a few days of visiting and relaxing in the mouths of Kotor, we decide to go back north, to the heart of Montenegro. Just like last year in Croatia, we did not book any accommodation. What I discover of the Montenegrin road network in terms of infrastructure is quite worrying, and I cannot see myself taking my wife and my daughter to the North of the country without some semblance of a road map to direct us.

I tour the newsstands and buy a local road map. The famous map on which we discover with Isa, the photo of a river arm covered in water lilies winding between green mountains. A landscape straight out of Along Bay in South East Asia.

This enchanting landscape is well known to Montenegrins who locate the place on the road map. A magical landscape that is worth it! You have to reach Podorica, a large industrial town without much interest, then take the road to Cetinj, towards the west. I like to say "towards the west" because as soon as we leave the very touristy Adriatic coast to go inland, without GPS, and most of the time without signposts and without Montenegrins to inform us, we let's spend our time with Isabelle, navigating with a compass!

From Podorica towards Cetinj, you have to leave the dual carriageway after about fifteen kilometers and head towards Rijeka Crnojevica, a small paradise village at the sources of Lake Skadar. Then you have to follow a bumpy path for around ten kilometers, where you rarely pass with two cars along unsafe, vertiginous ravines. It is in front of the Gavidoza hotel that the view of the river winding between the mountains is the most extraordinary.

Isabelle and I remain amazed by one of the most beautiful landscapes we have ever seen.

It’s decided, we will sleep at the Gavidoza hotel to enjoy this grandiose view for 24 hours.

I climb the hotel steps looking for a living soul, and am surprised by a rather ferocious guard dog. The huge dog was actually as scared as me, and Isabelle in the car is hilarious to have seen me jump a meter. In my defense, “Serbian” guard dogs are known to “startle”! The hotel owner, an old lady from an Alfred Hitchcock film, tells me that the hotel is closed. It's truly astonishing. The view is breathtaking, it is the middle of August, and there is no accommodation within an hour's drive, including the nearby paradise village of Rijeka Crnojevica.

The arm of the river that we are contemplating is the “Rijeka Crnojevica” (“the river of the Cernovics”), of the same name as the enchanting village which awaits us 4 kilometers away.

This river is one of the sources of Lake Skadar, the largest lake in the Balkans. Lake Skadar, whose surface area varies between 370 and 550 km² depending on floods and seasons, is a natural border between Montenegro and Albania.

Offering breathtakingly beautiful landscapes, Lake Skadar National Park is on the international list of wetlands, and provides an unspoiled winter "sanctuary" for lake birds and migratory birds fleeing the frozen marshes of northern Europe. As such, Lake Skadar is one of the most important bird reserves in the world. 256 species of birds take shelter there, including a quarter of the world's population of pygmy cormorants.

Despite its beauty, the “Cernovic river” only very partially supplies the waters of the Lake. It is the Moraça River coming from the North, which supplies 2/3 of the water of Lake Skadar, the rest coming from around thirty underground sources.

Against all expectations, the average depth of the Lake is only 6m. But in places, the bottom drops well below sea level as at the lakeside village of Radus, where a fault called "Oko" ("the eye"), sinks into crystal clear waters up to 61 meters deep. depth, from which one of the lake's 30 underground springs springs.

The boat tour of the Lake is very easily organized from Virpazar. Virpazar is a small village of no great interest which houses the main port of the Montenegrin part of the lake, and which constitutes the gateway to the Skadar Lake natural park.

Beyond the pleasure of sailing on “a sea of oil”, a visit to the Lake by boat allows you to rub shoulders with bird colonies and discover the lakeside villages of the Lake. The village of Radus, known for its 61m fault.

And that of Godinje in the heart of the Crmnica hills, both famous for its wine, and for having been the summer residence of the Balsic who reigned in the region from 1360 to 1421.

Opposite Godinje, a hundred meters from the bank, stands the island of Grmojur nicknamed “the Alcatraz of Montenegro”.

The island of Grmojur takes its nickname from the fortifications which surmount it, a Turkish fortress dating from 1843 which mainly served as a prison, and where, according to legend, “non-swimmering prisoners” were sent…

In Virpizar, flee the “Pélikan Business”. In short, go past the Pélikan Hotel and dodge its base salesman, Marco, the boss's son. Why “Pélikan”? Because the Dalmatian pelican, more discreet than the Loch Ness monster, is the symbol of Lake Skadar. Shamelessly selling his overpriced hotel rooms, and a sordid hovel that he presents as his "private house", Marco, is a kind of counter playboy boarding tourists at the entrance to Virpizar in school English and “polished”. If it's not him who is paddling you, it's his father with the look of an "old sea dog", who surveys the village square in Citoën Berlingo 24 hours a day to intercept tourists before they access the other hostels of Virpazar, half the price, and the guest houses of fishermen offering their services with the respect and dignity that suits the people of the Balkans so well. Their ride is burlesque, and listening to Marco sell his boat trips that you won't get half of, is pathetic. The Word is worth the Man or the man is worth nothing, in the Balkans more than elsewhere! And if I seem to be so angry with the “Hotel Pélikan” mafia, it’s because they are the indelible stain that prevents Lake Skadar from being a perfect match.

We continue our journey towards Rijeka Crnojevica, enjoying the landscape. Halfway, a shepherd brings his cows and sheep up from the green banks of the river, whispering sweet words to them in Serbian. I alert the Montenegrins we pass to reduce their speed to avoid hitting the herd of sheep peacefully ascending the road towards the peaks. I have rarely seen a country where people drive so fast, overtaking without visibility, even on potholed roads with no gaps. It’s a miracle that we didn’t have an accident in 15 days crossing Montenegro…

Rijeka Crnojevica is a little corner of paradise away from the world. A peaceful village formerly one of the most important centers of commerce in the country until the end of the 19th century. But what attracted us to Rijeka Crnojevica was not the popular vacation spot for princes and princesses of the royal court fleeing the harsh winters of the black mountains of Montenegro. What attracted us to Rijeka Crnojevica was the carp and fish soup which so far attract all Montenegrins in the country.

We will taste our fish soup and delicious smoked carp at the Mocina restaurant. The Mocina restaurant, whose terrace runs along the river, is backed by the village's historic bridge, built by Prince Danulo I in 1854, in memory of his parents. The restaurant is run by a young Russian, who works as a law professor in Moscow the rest of the year. His Montenegrin friend organizes very pleasant kayak and boat trips on the Rijeka Crnojevica.

True to their reputation, the smoked carp and fish soup at the Mocina restaurant are a taste journey in themselves.

As night falls on Rijeka Crnojevica and we enjoy our fish dishes, the bridge delicately lights up with a honey color, and eels undulate on the surface of the water between the water lilies. The children, led by Romane, have fun throwing balls of bread into the river, and are amazed to see the fish throwing themselves at them like schools of piranhas. The village is slowly moving towards a small illuminated stadium which will host a big football derby this evening between Rijeka Crnojevica and Virpazar. Only one regret, having to leave again this evening and not having brought a tent to camp by the river and waking up tomorrow in the middle of this peaceful, immaculate and luxuriant nature. To the wise...

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